Les oméga 3 définitivement indispensables pour le cerveau !
De nouvelles études montrent plus d'anxiété et des fonctions cognitives diminuées chez les souris adultes qui en ont manqué pendant leur adolescence.
Les acides gras oméga 3 sont indispensables au développement et au bon fonctionnement du corps humain – et en particulier de la rétine, du cerveau et du système nerveux – c'est largement prouvé. Une carence peut, par exemple, entraîner des comportements dépressifs. Ce que l'on savait moins, c'est l'impact d'un régime faible en ce type de graisse au moment de l'adolescence. Grâce à des travaux réalisés chez des souris par des chercheurs de l'Inserm et de l'Inra*, les mécanismes à la base des pathologies développées viennent d'être mis en évidence. Leurs résultats sont parus récemment dans The Journal of Neuroscience.
Comme notre organisme ne sait pas fabriquer les acides gras oméga 3, c'est dans la nourriture qu'il doit les trouver. Ou plus exactement puiser le précurseur de cette famille, l'acide alpha-linolénique (ALA). Dans le top 10 des aliments les plus riches, on trouve le foie de morue, les huiles de colza, de lin, de soja, les poissons gras (saumon, maquereau, hareng …), certains œufs et les noix. Mais, comme le regrettent les auteurs de ce travail, ils sont souvent délaissés, ce qui augmente le risque de développer des troubles de la santé mentale comme la dépression ou le stress. C'est pourquoi ils se sont penchés sur les mécanismes qui lient une alimentation déséquilibrée aux troubles mentaux.
Fort heureusement, il semble possible de restaurer totalement les fonctions cérébrales des souris adultes déficientes en oméga 3 et leurs comportements émotionnel et cognitif. « Pour cela, il nous a suffi d'amplifier la capacité du récepteur du glutamate (neurotransmetteur le plus important du système nerveux central) au niveau des neurones afin de rétablir les échanges ou d'inhiber la dégradation du principal cannabinoïde naturellement sécrété par le cerveau et qui contrôle la mémoire synaptique », expliquent les chercheurs à la tête de l'étude, Olivier Manzoni et Sophie Layé.
Dans sa note publiée l'an dernier sur ces fameux oméga 3, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) rappelait leur bénéfice dans la prévention des maladies cardiovasculaires (en plus évidemment des mesures hygiéniques et diététiques). Elle précisait également que ces acides gras jouaient un rôle dans le fonctionnement cérébral chez le sujet adulte et au cours du vieillissement, suggérant un effet positif sur le maintien de la santé mentale (dépression, démence dont maladie d'Alzheimer) à confirmer. Il paraît d'ores et déjà inutile d'attendre de nouveaux travaux pour consommer ces « bonnes graisses » régulièrement et en quantité suffisante.
Les acides gras oméga 3 sont indispensables au développement et au bon fonctionnement du corps humain – et en particulier de la rétine, du cerveau et du système nerveux – c'est largement prouvé. Une carence peut, par exemple, entraîner des comportements dépressifs. Ce que l'on savait moins, c'est l'impact d'un régime faible en ce type de graisse au moment de l'adolescence. Grâce à des travaux réalisés chez des souris par des chercheurs de l'Inserm et de l'Inra*, les mécanismes à la base des pathologies développées viennent d'être mis en évidence. Leurs résultats sont parus récemment dans The Journal of Neuroscience.
Comme notre organisme ne sait pas fabriquer les acides gras oméga 3, c'est dans la nourriture qu'il doit les trouver. Ou plus exactement puiser le précurseur de cette famille, l'acide alpha-linolénique (ALA). Dans le top 10 des aliments les plus riches, on trouve le foie de morue, les huiles de colza, de lin, de soja, les poissons gras (saumon, maquereau, hareng …), certains œufs et les noix. Mais, comme le regrettent les auteurs de ce travail, ils sont souvent délaissés, ce qui augmente le risque de développer des troubles de la santé mentale comme la dépression ou le stress. C'est pourquoi ils se sont penchés sur les mécanismes qui lient une alimentation déséquilibrée aux troubles mentaux.
Sans oméga 3 : animaux plus anxieux et aux fonctions cognitives diminuées
Pour cela, ils ont soumis des souris à un régime carencé en oméga 3 de l'adolescence à l'âge adulte. Ils ont remarqué que cela entraînait une diminution des taux d'acides gras dans le cortex préfrontal (impliqué dans la prise de décision, le contrôle exécutif, le raisonnement) ainsi qu'au niveau du noyau accumbens (impliqué dans la régulation de la récompense et des émotions). Conséquence à l'âge adulte : animaux plus anxieux et aux fonctions cognitives diminuées. En poursuivant leurs travaux, les chercheurs ont découvert que deux formes élémentaires d'apprentissage neuronal (au niveau des synapses, les zones de communications entre neurones) étaient altérées dans le cortex préfrontal et le noyau accumbens de ces rongeurs.Fort heureusement, il semble possible de restaurer totalement les fonctions cérébrales des souris adultes déficientes en oméga 3 et leurs comportements émotionnel et cognitif. « Pour cela, il nous a suffi d'amplifier la capacité du récepteur du glutamate (neurotransmetteur le plus important du système nerveux central) au niveau des neurones afin de rétablir les échanges ou d'inhiber la dégradation du principal cannabinoïde naturellement sécrété par le cerveau et qui contrôle la mémoire synaptique », expliquent les chercheurs à la tête de l'étude, Olivier Manzoni et Sophie Layé.
Dans sa note publiée l'an dernier sur ces fameux oméga 3, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) rappelait leur bénéfice dans la prévention des maladies cardiovasculaires (en plus évidemment des mesures hygiéniques et diététiques). Elle précisait également que ces acides gras jouaient un rôle dans le fonctionnement cérébral chez le sujet adulte et au cours du vieillissement, suggérant un effet positif sur le maintien de la santé mentale (dépression, démence dont maladie d'Alzheimer) à confirmer. Il paraît d'ores et déjà inutile d'attendre de nouveaux travaux pour consommer ces « bonnes graisses » régulièrement et en quantité suffisante.
* Unité 901 Institut de neurobiologie de la Méditerranée (Inserm/Université d'Aix-Marseille) et UMR 1256 Nutrition et neurobiologie intégrée » (Inra/Université de Bordeaux)
Vu sur lepoint.fr le 04/07/2017
Vu sur lepoint.fr le 04/07/2017
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